Loleyr, et son frère Oros, liés pour la vie par une fraternité certaine, fils de riches fermiers connurent selon les dires une terrible peste dans une ville dénommée Caershire dont personne n'a jamais pu retrouver la moindre trace jusqu'à maintenant. Alors que la ville était assiégée, Loleyr et Oros aidaient du mieux qu'ils le pouvaient afin de soigner les blessés lors des affrontements d'archers qui pouvaient se produire durant cette période. Loleyr était plutôt agile de ses mains et réussissait à apaiser les maux des soldats blessés ou sur le point de perdre la vie. Oros quant à lui aidait à la tâche la journée, mais en réalité à la nuit tombée, il assouvissait son envie toujours plus grandissante de vengeance envers les soldats ennemis.
Il avait trouvé visiblement une brèche par laquelle seul un homme pouvait s'y introduire et invisible de l'extérieur des murs lui permettant d'aller chercher des soldats ennemis mourants au pied des murailles trop risqué à récupérer pour leurs frères d'armes sous peine de se faire également tirer dessus. Il ramena plusieurs soldats ennemis devant la brèche, mais étant trop difficile et risqué de les faire rentrer à l'intérieur des murailles, il se décida à pratiquer ses envies directement au pied de ses dernières. En effet, Oros était quelqu'un qui ne parlait pas beaucoup à l'inverse de son frère et qui avait des démons qui le rongeaient. Des envies toujours plus grandissantes de pouvoir, de reconnaissance lui ayant toujours grandi dans l'ombre de son frère plus âgé de 6 ans qu'enfin, il allait pouvoir dépasser.
Il s'empara de son couteau et commença à arracher les ongles des soldats ennemis qu'il avait ramenés proche de la brèche après avoir pris soin de les bâillonner. Les soldats ne pouvant hurler, exprimaient leur douleur via la sueur qui coulait le long de leur nuque, plus elle était humide plus Oros prenait du plaisir, après avoir arraché quelques ongles aux soldats, il leur posa des questions sur les plans de leurs généraux et ces derniers répondirent sans tenter de mentir trop rongé par la douleur. Oros trancha la gorge des hommes et s'empressa d'aller prévenir le Seigneur de la ville étant persuadé que son acte était louable et qu'il allait dépasser son frère qui lui soignait les gens toute le jour durant.
Le Seigneur le reçu, mais Loleyr était également présent à la grande ignorance de son frère, car blottit dans un coin de la pièce surpris et en attente des déclarations de son frère. Oros, excité d'annoncer ses trouvailles au prix des ongles des soldats ennemis à son Seigneur, expliqua tout le procédé à ce dernier qui fût pris au plus profond de son être par une envie de vomir tant les détails qu' Oros lui fournissaient étaient crus. Loleyr laissa échapper le récipient qu'il tenait et qui lui servait à transporter les bandages imbibés de sang des plaies toujours plus violentes des soldats. Le sang forma un arc de cercle devant Loleyr et les éclaboussures formaient une œuvre d'art pour quiconque aurait pu les observer d'un aplomb zénithal parfait. Oros, coupé par le fracas du récipient, se tourna et fut décontenancé de comprendre que son frère avait entendu le compte-rendu de sa coercition qui pour lui était pourtant un acte de loyauté pour également servir à défendre son frère d'un éventuel assaut. Alors que la salle de réception seigneuriale était plongée dans un profond silence accompagné du son métallique du récipient qui finissait de tourner sur lui-même, les citoyens à l'extérieur se mirent à hurler et les flèches formaient comme un gigantesque orage de mort au-dessus de la ville.
Le Seigneur fut évacué dans les salles arrières pendant que les gardes partaient au combat. L'ennemi avait lancé l'assaut sur Caershire. Les remparts après quelques minutes étaient gonchés de cadavres fumants, de sang et les cris de la population et des soldats de toutes parts formaient un chaos global. Oros sortit afin de fuir son frère qui était désemparé par la violence dont son frère pouvait faire preuve sous couvert de ses pulsions et ses soit disant envies loyalistes. Les deux frères après quelques mètres de poursuite, car Loleyr voulait obtenir des explications se retrouvèrent au centre d'une place comme si celle-ci avait été aménagée pour cet instant. Loleyr hurla :
"Pourquoi ?! Toi qui es mon frère ! Pourquoi faire preuve d'une telle violence ?! Il y avait d'autres moyens pour éviter cela, la preuve, c'est que cela n'a servi à rien !
-Je ne vis que dans ton ombre ! Je désire être plus que ce que toi et nos parents sont. Je mérite un destin bien plus prestigieux que celui de simple fermier et aide de camp.
-Je n'aurai jamais pensé que toi, tu serais capable d'une telle vilenie ! La justice rendra son sort une fois ce chaos terminé ! Tu vaux bien moins que nos ennemis !
-Assez !"
Oros s'empara de l'épée au sol d'un soldat mort et chargea son frère. Loleyr fît de même et les deux frères entamèrent un combat durant une nuit entière. Alors que la ville était en flammes et que le siège commençait à peine à se calmer, les deux frères s'affrontaient toujours dans la tour EST au plus proche de la place ou le combat avait initialement commencé.
Oros s'écria alors qu'il était acculé par son frère :
"Je souhaite que dans ma mort, je puisse tourmenter ton esprit si faible et qu'un jour, je puisse marcher sur le monde dans lequel tu vivras toujours afin de venir en personne accompagnée de mon armée pour te réduire à néant !
-Si tel est ton souhait, le mien est de toujours faire en sorte de m'interposer entre toi et le monde !"
Les deux épées des frères s'entrechoquaient une dernière fois. À ce moment, la tour implosa dans une immense lueur blanche et les deux corps de Loleyr et Oros n'ont jamais pu être retrouvés. Les Loleyriens croient qu'après leur mort s'ils ont été bons, ils rejoindront l'armée de Loleyr qui depuis aussi longtemps que leur dernier combat s' est achevé est en train de combattre les légions d' Oros. Ce combat éternel se déroulerait dans un endroit appelé La Bordure qui seraient invisible depuis le sol et qui envelopperai l'entièreté de la Terre afin d'éviter que les légions d' Oros ne puissent atteindre le monde. Les Hommes mauvais seraient quant à eux éjectés de l'autre côté de La Bordure appelé l'Extérieure pour y être torturé et servir via la souffrance dégagée de nourriture pour les Légions d' Oros. L' inverse pour les Orosiens.
Statera, gigantesque monde balance accueille le Sextuor, les Dieux supervisés par Isorrope le Roi des Dieux et Déesses. De son union avec Eglena, Déesse de l'agriculture et de l'élevage, sont nés quatre enfants, Inéa, première fille et première de la lignée, Déesse de la folie, de la guerre et de la fertilité, Khéus, Dieu de la mort et des maladies, deuxième de la lignée, Phoddia, Déesse de la connaissance et Edmes, le dernier des quatre, Dieu de la médecine. La répartition des rôles fut attribuée selon le caractère des premiers, mais ensuite les suivants devaient s'adapter pour compléter et compenser les choix de leurs ainés. Inéa, surnommée "L'Avare" est une grande femme blonde, avec un œil blanc et un autre bleue. La peau pâle. Elle arborait un maquillage très foncé. Elle porte une robe noire volontairement déchirée et recousue à certains endroits pour la mettre en valeur. Elle aime que l'on la regarde et l'adule, c'est pourquoi elle a choisi ces domaines pour la représenter et l'incarner. Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle aurait pu tout contrôler afin d'avoir le maximum d'attention à son égard, mais son père lui imposa cette limite. Inéa déclenche des guerres et autres conflits afin qu'on la vénère pour que chacun puisse obtenir la victoire. Lui permettant ensuite d'octroyer des naissances qui lui valent aussi des louanges lorsque cela arrive. Tout cela pour satisfaire sa soif d'ego.
Khéus, un homme avec un visage fondu ne se voyant que lorsque son reflet est visible dans un miroir. Porte une longue robe foncée ornée de broderies d'or. Surnommé "Le Fier", car lui voulait contrôler la folie que sa soeur lui a volé alors que lui n' était pas né. Ainsi, il aurait eu le monopole de la santé sur son plan destructeur. Afin de remplir et de tout juste sustenter son amertume envers sa sœur, il a choisi la mort en compensation et pu conserver les maladies physiques. Il refuse d'aller chercher en personne les esprits des mourants avant leur trépas, il préfère les guider jusqu'à lui depuis son trône à Statera sauf lorsqu'il s'agit des morts sur les champs de bataille, car il adore narguer sa sœur en allant récolter les fruits de l'œuvre de cette dernière.
Phoddia est accompagnée de son aigle royal "Arowen" à qui il manque une patte confortablement installé sur l' épaule gauche de Phoddia. Le couple passe leurs journées à lire de nouveaux ouvrages sur de nombreux sujets aussi divers qu'étranges. À Statera, il existerait une bibliothèque si grande qu'il en est impossible d'en faire une description. Animée par le pouvoir de Phoddia, la bibliothèque fait léviter sans cesse de nouveaux ouvrages au Trône de leur maîtresse. Ces derniers formaient ainsi une véritable chaîne infinie de livres passant devant le visage de Phoddia puis une fois lus, repartaient vers leurs étagères. Phoddia est surnommé "L'Insatiable". Grâce à son pouvoir, elle a réussi à réanimer la patte manquante d'Arowen qui sert désormais munit d'un plume et d'un encrier à rédiger de nouveaux ouvrages qui prendront leur places dans les étages sans fin de la bibliothèque. Phoddia est une femme portant un chapeau rond pourpre retombant légèrement sur un côté de sa tête. Elle est constamment masquée ne laissant entrevoir que ses yeux verts lisant frénétiquement. Sa robe ample, sobre et aux tours de poignets immenses restants impeccablement plaqués sur les accoudoirs de son trône représentent l'immense calme dont L'Insatiable fait preuve. Elle ne parle que lors des réunions du Sextuor laissant entendre la voix douce et calme.
En temps normal, les seuls sons que l'on peut identifier comme provenant de son Trône sont le son de la plume grattant le papier tenue par la patte d'Arowen et les glatissements de ce dernier. On dit que lorsqu'une étoile filante frappe le monde terrestre, c'est qu'à Statera, Phoddia a lu un ouvrage qui pourrait servir aux Hommes et que l'un d'entre eux est sur le point de réaliser une grande découverte. Elle a choisi la connaissance pour la représenter, car elle refuse de s'impliquer dans les conflits d'ego de ses deux frères et sœurs ainés ainsi, elle se contente d'apporter du savoir. Pour sa sagesse, Isorrope lui conféra le pouvoir d'animer la bibliothèque et celui de se servir de la patte manquante d'Arowen pour générer de nouveaux ouvrages et savoirs.
Edmès, surnommé "Le Vivifiant" avait pour seul souhait de réparer les erreurs des deux ainés de la fratrie. Il décida donc de s'orienter sur la médecine pour compenser la destruction causée par sa sœur Inéa et pour tenter de retarder l'échéance causée par son frère Khéus. Il réunit un groupe de cinq acolytes infirmières encapuchonnées qui chantent continuellement dans son dos afin de rassurer les victimes pendant que lui applique les soins. On dit que lorsqu'une victime se met à siffler pendant une application de soins, c'est qu'il ou elle est béni par Edmès. Il arbore un gigantesque bâton offert par son père orné de deux miroirs et de deux boucliers censé éloigner et protéger la victime de l' emprise de L' Avare et du Fier pendant qu' il réalise des soins seulement parfois cette protection ne suffit pas et s' en suis le décès de la victime.
Eglena, Déesse de l'agriculture et de l'élevage, mère des quatre Dieux et Déesses précédemment présentés. Elle est surnommée "La Mère" et incarne la base sur laquelle ses enfants peuvent réaliser leurs actes s'équilibrant les uns les autres. Isorrope lui demanda si elle souhaitait être Reine des Dieux et Déesses, mais cette dernière refusa lui indiquant qu'elle préférait se concentrer sur son rôle de support plutôt que de s'élever au-dessus de ses enfants et qu'elle était plus rassurée de laisser ce rôle à son interrogateur. Ce dernier accepta et devint le Roi des Dieux et Déesses. Eglena portait une coiffe symbolisant sa puissance, mais également sa simplicité. Car en effet, même si elle s'est contentée de son rôle de support, elle est tout de même bien plus puissante que ses enfants. Sa coiffe a été réalisée à partir des arbres de Statera représentant de gigantesques branches montantes et formant un plateau au-dessus de sa tête ornée de bijoux. Elle portait un immense collier ras-de-cou formant une longue bande de pierres précieuses. Elle avait une coiffure représentant sa puissance étant en parfaite adéquation avec sa coiffe. Sa robe blanc, nacré laissant apparaître son dos descendait jusqu'à ses pieds. Son trône est situé au même niveau que celui de ses enfants étant quant à lui recouvert des branches des arbres de Statera. En effet, les autres trônes des enfants sont tous identiques afin d'installer une hiérarchie visuelle.
Isorrope, Roi des Dieux et Déesses et père des quatre enfants. À son trône au-dessus des autres et son seul et unique rôle alors que sa femme incarne la base sur laquelle ses enfants pouvaient agir, lui représente l'équilibre et s'assure qu'aucun des enfants ne se permette d'écarts. Il peut retirer du pouvoir, en octroyer, punir si certains se permettent certaines actions qui ne lui sont pas attribuées. Il porte des atours que même les plus puissants des Rois du monde terrestre ne pourraient imaginer et une couronne d'Or gigantesque avec cinq branches périphériques et un pilier central le représentant en parfaite symétrie avec l' agencement de la salle royale. D'ailleurs, les branches périphériques de sa couronne se meuvent sur cette dernière au rythme ou les trônes des enfants et de la mère se déplacent dans l'espace de la salle royale. En effet, les trônes sont en forme de cercle et tournent dans le sens des aiguilles d'une montre et au centre au-dessus d'eux se trouve le trône majestueux d'Isorrope qui lui ne bouge pas. Toutes les semaines, une réunion du Sextuor a lieu et Isorrope doit se tourner pour parler aux différents Dieux et Déesses, c'est pourquoi son dossier se tourne selon l'axe de son regard lui permettant de voir tout le monde.
Sur Statera, se trouvent deux plateaux, le premier est celui où se trouvent les Dieux et Déesses ainsi que la civilisation des personnes n'ayant plus de rôles à accomplir sur le monde terrestre. Sur l'autre plateau, se trouvait une terre désolée avec pour seule infrastructure un œuf à trois couches. Un jour alors qu' Inéa en eu assez de ne pas posséder tout le pouvoir qu' elle pensait mériter, elle décida de se rendre sur ce second plateau qui était interdit d' accès. Elle s'éclipsa à la nuit tombée et une fois devant l'œuf le toucha de son long ongle d'index droit recouvert de vernis noir. Ce dernier s'enfonça dans la première couche de l'œuf et provoqua d'immenses fissures sur toute la hauteur de plusieurs mètres de l'œuf à trois couches. Inéa surprise, recula de quelques pas. L' œuf s'effondra sur lui même. Les coquilles formant un amas sur le sol recouvraient une forme mouvante sur le sol qui se mit à grossir à tel point qu'elle dépassait désormais la taille originelle de l' œuf. La membrane luisante se rompit et se déchira dans un bruit aussi intriguant que répugnant. Trois immenses créatures en sortirent.
Ezzeyar, une créature recouverte de tumeurs blennorragiques avec un visage recouvert d' écailles tandis que son corps était formé de morceaux de peau soudés par une cicatrisation approximative. Soahn, une créature hermaphrodite à moitié Succube pour le bas du corps, moitié Incube pour le haut avec des ailes membraneuses courtes avec des écailles en guise de protection sur le squelette de ces dernières. Lythis, qui semblait être le chef des trois, une créature dotée d'atouts succubesques, un visage anguleux avec des cornes de boucs pas totalement recourbées, un visage recouvert d'un maquillage des plus parfait. Des ailes de chauve-souris et de longues pointes à ces extrémités. Alors qu'Ezzeyar et Soahn se sont relevés et placés devant Inéa, Lythis elle, s'est relevée dans un geste gracieux et doté d'une certaine élégance. Elle écarta ces deux confrères et consœurs de couvée pour se placer devant Inéa et parler d'une voix profonde et sombre mélangeant des hauteur de voix.
"Merci de nous avoir libérés, votre père cet immonde insecte nous a enfermés là après un conflit pour la conquête de Statera. Comme promis et arrangé entre nous trois, nous allons te conférer l'atout physique qui nous représente pour te remercier de notre libération.
-De quoi parlez-vous ? Je ne suis venu ici que pour acquérir de nouveaux pouvoirs en aucun cas pour réveiller une ancienne guerre dont je n'étais même pas informée.
-Il est trop tard, je le crains. Mais avant qu'est ce qui te faisais penser que tu trouverais ce que tu cherchais ici ?
-Je n'en savais rien, nous pouvions voir l'œuf depuis Statera et comme il n'y a plus rien à acquérir sur l'autre plateau, je me suis dit que peut-être ici, j'aurai des réponses.
-Je vois..."
Lythis se tourna vers Ezzeyar et Soahn, les trois se mirent à rire et se parlaient dans une langue qu' Inéa ne réussi pas à comprendre. Inéa tenta de fuir, mais Lythis la manipula et la ramena à elle alors qu'elle décollait Inéa du sol à distance. C'est alors que pendant qu'Inéa était immobilisée à hauteur du visage de Lythis, soit environ trois mètres que les trois démons entamèrent une récitation dans la langue toujours incompréhensible pour Inéa. C'est alors qu'Inéa sentit une douleur inexprimable avec des mots dans son dos. Des ailes sortaient lentement ouvrant et fendant ses omoplates puis sa peau si blanche devenait rouge écarlate à mesure que les ailes la perforaient pour se déployer tels des vers dans une pomme. Après plusieurs minutes d'incantation, les ailes de chauve-souris étaient déployées dans le dos de la Déesse. Elles étaient d'environ deux mètres d'envergure chacune avec le squelette de celles des chauve-souris à la seule différence près que les siennes n'étaient pas en peau, mais en membrane translucide laissant apparaître son système sanguin par transluminescence. Inéa en pleure et épuisée par ses cris et cette épreuve demande si c'était terminé, mais Lythis se contenta de lui répondre avec un sourire.
Lythis fit un geste de la main qui fit apparaître le dos d'Inéa désormais aveugle de ce qui se passait derrière elle. Elle sentit soudainement la main de Lythis se poser entre ses ailes et ses omoplates. La créature démoniaque chuchota une phrase dans sa langue et Inéa senti dans trous se former de chaque côté de sa colonne vertébrale. Elle hurla le temps que les orifices se forment puis elle sentie sa peau se refermer, mais quelque chose remontait le long de sa colonne vertébrale que l'on pouvait voir remuer sous sa peau pendant quelques minutes. Lythis retourna Inéa pour voir son visage rempli de souffrance. C'est alors qu'après quelques instants des écailles se sont misent à remplacer les sourcils d'Inéa et deux serpents sortirent de chaque côté des tempes à travers les sourcils de la jeune Déesse. Inéa fut lâché au sol, elle tomba à genoux en pleure et fut incapable de se relever tant la douleur était intense.
Lythis se baissa à son niveau pour lui parler :
"Voici le cadeau que nous t'offrons, tu pourras désormais voler à notre image et ces deux serpents, Hysstis et Lyya te serviront bien étants immortels comme nous tous ici, tu pourras les avoir à ton service aussi longtemps qu'ils seront scellés en toi, c'est-à-dire à jamais."
Inéa pleurait toujours de douleur tandis qu'elle entendait derrière elle les légions de Statera menées par Isorrope. Le Roi des Dieux et Déesses s'exclama:
"Les Triplés ?! Comment est-ce possible, qu'avez-vous fait à ma fille ?!
-Nous lui avons offert le cadeau pour notre libération comme convenu, s'exclamèrent Soahn et Ezzeyar à l'unisson.
-Nous ne devons pas répéter les erreurs du passé, ne ramenons pas la guerre à Statera, je vous en prie, dit le Roi des Dieux et Déesses aux Triplés."
Après de longues heures de négociations sur place, un accord était convenus, toute personne arrivant du monde terrestre devra être jugée par les Dieux, Déesses et les Triplés afin de savoir dans quel plateau l'esprit de cette personne devra aller. Soit celui des Dieux pour bonne conduite, honneur, servitude et autres bien faits, soit celui des Triplés pour tout méfait afin qu'ils servent à calmer les pulsions des Triplés. Si l'un des deux camps rompt l'accord, la lutte pour le contrôle de Statera reprendra sur la frontière inter-plateaux. Ainsi, l'équilibre est rétabli sur Statera.
Isorrope ramena Inéa désormais transformée par ces nouveaux atouts sur le plateau qui était le sien.
"Qu' est-ce qui t'est passé par la tête pour réaliser une action aussi stupide, toi la première de mes enfants ?!
-J'en ai assez de ne pas avoir la puissance qui m'est du !
-Malheureusement pour toi, je vais devoir agir en conséquence qui sait ce que les triplés ont injecté en toi.
-Non père, ne faites rien de stupide !
-Je vais t'enchaîner à ton trône afin de m'assurer d'avoir un contrôle total et absolu sur toi. Navré, mais c'est la seule solution."
Inéa hurla avec un cri reflétant tout son désespoir et sa colère désormais immense. Isorrope avec l'aide de sa femme plantèrent d'immenses anneaux dans les ailes de leur fille et fixèrent d'immenses chaînes sur ces anneaux de métal afin de maintenir ses ailes repliées. Ils installèrent Inéa de force sur son trône. Elle hurlait pour se débattre en vain. Seuls ses bras avaient une petite marge de manœuvre, mais sa tête était elle solidement enchaînée au trône ainsi elle ne pouvait regarder que droit devant elle. Elle était désormais enchaînée pour l'éternité. Avec le temps, elle se plia à sa condition et s'y accoutuma. Elle voit à travers Hysstis et Lyya, parfois elle oriente leur regard de reptiles sur une partie du monde terrestre et déclenche un conflit meurtrier puisque qu'elle ne peut plus le faire au travers de ses propres yeux. Après plusieurs centaines d'années les réunions du Sextuor se déroulèrent comme avant et les Triplés restent toujours sur leur plateau calmés par les esprits des malfaisants envoyés chez eux. Isorrope a ramené l'équilibre à Statera et surveille toujours tout de son trône central.
